Tout Savoir sur la Fatigue Générale. Ceci est un résumé des fatigues généralement répandues dans tous les continents. Si vous ressentez des douleurs, peu importe la partie de votre corps, alors rester jusqu'à la fin.
Qu'est ce que la fatigue
En médecine, on distingue la fatigue normale, dont on connait la cause et qui disparaît avec le repos, de la fatigue pathologique qui est un symptôme ou une maladie à part entière. Dans le cas d’une fatigue chronique anormale, on se sent fatigué au réveil et on éprouve de la peine à sortir du lit, même en ayant bien dormi. De plus, une activité habituellement facile à accomplir se transforme soudain en corvée. Ceci est parfois le signe d’une maladie sous-jacente dont il ne faut pas retarder le diagnostic.
Comprendre la fatigue
Le syndrome de fatigue chronique est une affection dont les causes restent mystérieuses. Il est probable qu’il ne s’agisse pas d’une maladie unique mais d’un ensemble de troubles de santé se traduisant par des symptômes similaires : fatigue importante et durable, troubles de la concentration et de la mémorisation, sensations de fièvre fugacesn accompagnés de douleurs des articulations et des muscles. Ces symptômes douloureux la différencient des autres formes de fatigue chronique (définie comme une fatigue qui dure plus de six mois).Le syndrome de fatigue chronique touche surtout les femmes jeunes (moins de 40 ans). Il survient parfois après une maladie virale (par exemple la mononucléose, la grippe ou la Covid-19) ou un choc psychologique. Il n’existe pas de traitement spécifique de ce syndrome
Toutefois, la fatigue peut inclure des états mentaux, physiques ou subjectifs. Ces états comprennent, par exemple, comme le résume le rapport du Groupe CSA sur la fatigue en milieu de travail :
- État mental :
- Capacité mentale réduite
- Inattention
- Indécision
- État physique :
- Dégradation ou faiblesse physiologique
- Épuisement physique
- Faiblesse
- État subjectif :
- Fatigue
- Somnolence
- Tristesse
- Endormissement
- Léthargie
La fatigue est-elle directement liée au milieu de travail?
Tout le monde devrait s'intéresser à l'impact de la fatigue, car elle peut être considérée comme une forme d'incapacité et, du même coup, comme un facteur de risque. Cependant, les niveaux de fatigue ne peuvent pas être mesurés ou quantifiés facilement; il est difficile de déterminer précisément l'effet de la fatigue sur les taux d’incidents et de blessures.
Les facteurs en milieu de travail qui peuvent influer sur la fatigue comprennent notamment l'organisation des horaires de travail en rotation, les charges de travail équilibrées, le moment choisi pour les tâches et les activités, la disponibilité des ressources et l'environnement de travail (p. ex. éclairage, ventilation, température).
Toutefois, assurez-vous de tenir compte d’autres facteurs que le manque de sommeil, y compris la fatigue mentale, comme les charges de travail mentales, les activités mentales exigeantes ou le stress, les longues périodes d’anxiété ou les longues périodes de tâches monotones, etc.
De nombreuses études portent sur la quantité de sommeil nécessaire. Certaines études ont révélé que lorsque des travailleurs obtiennent moins de 5 heures de sommeil avant de travailler ou que ceux-ci demeurent éveillés pendant plus de 16 heures consécutives, le risque de commettre des erreurs causées par la fatigue au travail augmente considérablement. Ces études montrent que le nombre d'heures sans sommeil est comparable au taux d'alcoolémie.
Quels sont les signes de la fatigue?
Les signes et les symptômes de la fatigue peuvent varier, nous pouvons citer:
- épuisement,
- lassitude,
- somnolence, notamment s'endormir contre sa volonté (« micro-siestes »),
- irritabilité,
- baisse de la vigilance, de la concentration et de la mémoire,
- capacité réduite d'être productif,
- fatigue mentale,
- fatigue physique,
- démotivation,
- dépression,
- ennui,
- étourdissement,
- maux de tête,
- perte d'appétit,
- troubles digestifs, et
- prédisposition accrue aux maladies.
Quels sont les effets de la fatigue et leur lien avec le travail?
Les conséquences de la fatigue peuvent toucher les capacités mentales et physiques.
Les études rapportent les effets suivants :
- réduction de la capacité de prendre des décisions ou des aptitudes cognitives,
- réduction de la capacité de mener des activités de planification complexes,
- réduction de la capacité de communiquer,
- baisse de la productivité ou du rendement,
- baisse du niveau d'attention, de la vivacité et de vigilance,
- réduction de la capacité de gérer son stress au travail,
- réduction du délai de réaction – tant physique et mentale ainsi que de la capacité de réagir,
- perte de mémoire ou réduction de la capacité de se rappeler des détails,
- omission de tenir compte des changements dans l'environnement ou dans l'information fournie,
- incapacité de rester éveillé (p. ex. s'endormir durant l'utilisation de machines ou au volant d'un véhicule),
- tendance accrue à prendre des risques,
- réduction de la capacité physique,
- réduction du rendement, par exemple une réduction de la capacité d’effectuer une tâche ou un travail
- distractibilité accrue,
- augmentation des erreurs de jugement,
- augmentation des absences pour des raisons de maladie, absentéisme, taux de roulement,
- augmentation des coûts au titre des soins médicaux, et
- augmentation des taux d'incident.
Comment peut-on agir sur la question de la fatigue dans un milieu de travail ?
La fatigue peut être traitée au moyen du système de gestion de la sécurité en milieu de travail ou dans le cadre d’un programme distinct de gestion de la fatigue. La création d’un programme qui traite à la fois des facteurs personnels et du milieu de travail peut comprendre ce qui suit :
- cerner les dangers et effectuer une évaluation des risques pour les facteurs associés à la fatigue;
- élaborer et mettre en œuvre l’intervention de l’organisation dans le cas où une personne est fatiguée;
- consigner les mesures à prendre pour signaler la fatigue chez soi ou chez les autres;
- concevoir l’aire de travail pour avoir un éclairage, une température et des niveaux de bruit appropriés;
- élaborer des pratiques administratives telles que des heures de service maximales, une rotation de quarts appropriée, des jours de travail prolongés, la réduction ou l’élimination de la nécessité d’effectuer des activités présentant un risque élevé entre certaines heures (par exemple, entre minuit et 6 h), etc.;
- évaluer les exigences physiques et mentales du travail;
- fournir un travail approprié, si possible. Par exemple, essayer d’offrir une variété de tâches qui varient en intérêt et en mouvement tout au long du quart;
- fournir un logement ou des espaces de repos ou de sommeil, au besoin;
- sensibiliser les gens à la fatigue et leur offrir de la formation à ce sujet, y compris sur la reconnaissance des signes et symptômes de fatigue, la façon d’évaluer la vigilance ou les étapes pour améliorer le sommeil;
- fournir une évaluation médicale des problèmes de santé qui peuvent avoir une incidence sur le sommeil;
- fournir des services de santé mentale, y compris des programmes d’aide aux employés (PAE), au besoin;
- inclure la fatigue, ainsi que les causes connexes de la fatigue, comme facteur possible dans le cadre des enquêtes sur les incidents.
Combien d'heures de sommeil faut-il?
Tout dépend, mais des études indiquent qu'il faut, en moyenne, au moins 7 à 9 heures de sommeil chaque jour. Selon certaines études, la plupart des travailleurs de nuit dorment environ 5 à 7 heures de moins par semaine que les travailleurs de jour. (Et, on peut accumuler un « déficit » de sommeil, mais pas un surplus.)
Le corps humain fonctionne selon une horloge biologique interne qui règle les périodes d'éveil et de sommeil. Bien que ces rythmes circadiens soient influencés par des phénomènes extérieurs comme le lever et le coucher du soleil, c'est le cerveau qui détermine le cycle de chaque personne. La plupart des cycles sont d'une durée de 23 à 25 heures, et comprennent naturellement des «creux» ou des périodes pendant lesquelles les personnes se sentent fatiguées ou moins alertes – même celles qui sont bien reposées.
Quels sont les conseils pour l'adoption de bonnes habitudes alimentaires favorisant le sommeil
Les Diététistes du Canada ont fait les recommandations suivantes :
Établir des heures fixes pour les repas
Notre organisme a besoin d'énergie, procurée par les aliments, pour que nous puissions accomplir nos activités quotidiennes. Il est important de prendre ses repas à heures fixes pour fonctionner de façon optimale. Si vous avez tendance à sauter des repas ou à manger à des heures irrégulières, vous pourriez éprouver de la fatigue, des fringales, ou manger davantage au repas suivant. Efforcez-vous de prendre au moins trois repas par jour comprenant une variété d'aliments des quatre groupes alimentaires comme décrit dans le Guide alimentaire canadien. Si vous travaillez selon des quarts de nuit, essayez de prendre votre « repas principal » avant d'aller au travail. Les repas lourds pris le soir peuvent causer des brûlures d'estomac, des gaz et la constipation en plus de vous rendre somnolent ou léthargique.Idées de collations pour la pause
Prendre une collation est un excellent moyen de nous sustenter et d'obtenir l'énergie nécessaire pour terminer notre quart de travail. Au moment des pauses, choisissez des collations santé qui comprennent une variété d'aliments des quatre groupes alimentaires. Voici quelques idées de collations :- craquelins ou fruits et fromage
- biscuits « thé social » et lait
- yogourt et petit muffin faible en gras
- bâtons de céleri et beurre d'arachide
- mini-carottes et trempette de fromage à la crème faible en gras
- morceaux de fruits frais ou noix avec du yogourt nature
Surveillez son apport en caféine
Un apport excessif en caféine peut causer de l'insomnie, des maux de tête, de l'irritabilité et de la nervosité. Il est déconseillé de consommer des aliments contenant de la caféine dans les 8 heures avant le coucher. Les aliments suivants sont des sources de caféine :- café
- thé
- thé glacé
- colas
- chocolat
- médicaments contre les maux de tête
- café ou thé décaféiné
- boissons autres que les colas
- eau
Collations favorisant le sommeil
Se coucher l'estomac vide ou immédiatement après un repas copieux peut perturber le sommeil. Si vous êtes affamé à votre retour à la maison, prenez une collation faible en gras et facile à digérer. Un goûter léger avant d'aller au lit aide à obtenir un sommeil réparateur. Voici quelques exemples de collations :- céréales avec du lait
- fruits frais et yogourt
- gruau avec des raisins
- biscuits digestifs avec du lait
- tranche de pain grillée avec une petite banane
- bagel multigrain, grillé et légèrement beurré